Le biome de la forêt boréale, qu’on appelle également la taïga, est le plus gros biome terrestre au monde. Il recouvre la majorité de la partie nord de l’Amérique et de l’Eurasie.
Au Québec, la zone boréale englobe les régions suivantes; l’Abitibi-Témiscamingue, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord ainsi que le Nord-du-Québec. Dans ces régions, l’industrie minière, l’agriculture et l’exploitation forestière sont les principales sources de revenus. Toutefois, seulement 7 % de la population du Québec habite dans la zone boréale. C’est aussi au nord du Québec qu’on retrouve la majorité des premières nations, encore actives au Québec, telles que les Cris, les Innus, les Algonquins et les Inuits (carte). Au Québec boréal, seulement 6,04 % du territoire est protégé et plusieurs activités humaines menacent la pérennité de certains écosystèmes.
Il y a 10 000 ans, lors de la dernière période de glaciation, le continent canadien était entièrement recouvert de glaciers. C’est durant le retrait de ces glaciers que le Bouclier canadien fut façonné de manière à créer un réseau hydrographique complexe, composé de plusieurs lacs, rivières et ruisseaux. Ce réseau d’eau douce est, aujourd’hui, l'une des plus grandes ressources naturelles de la province. Il constitue 3 % de l’ensemble de la réserve d’eau douce mondiale, alors que la population du Québec représente approximativement 0.1 % de la population mondiale. Environ 33 % du territoire boréal est recouvert par les lacs, ruisseaux, rivières, étangs, zones humides, etc.
Les rivières sont des conduits qui déplacent l’eau, depuis le milieu terrestre vers le milieu aquatique, ainsi qu’entre les différents cours d’eau. Allant du plus petit ruisseau jusqu’aux immenses fleuves, la taille des rivières et la quantité d’eau qu’elles transportent varie énormément. Dans le Québec boréal, on retrouve grossièrement plus de 900 000 ruisseaux et 2 000 rivières, qui couvrent au total plus de 45 000 km², soit environ le tiers de la surface totale des cours d’eau (Teodoru et al. 2009).
On retrouve les zones humides, à l'interface des milieux terrestres et aquatiques et sont représentées par les marais, les étangs, les tourbières, les zones inondées et autres étendues d'eau peu profondes et parfois même temporaires. C'est donc pour cette dernière raison qu'il est très difficile d'obtenir une estimation fiable de leur étendue au Québec. Leur grande importance est reconnue au niveau de la biodiversité et au niveau du cycle du carbone. Ces écotones représentent, en effet, un environnement clé caractérisé par une intense activité biologique.
Les lacs se forment généralement lorsque l’eau, provenant de ruisseaux, de rivières ou directement d'eau s'écoulant de bassin versant, rencontre un obstacle i.e. barrage, contre-pente, etc., empêchant ainsi sa progression. L’accumulation de cette eau créer une mosaïque de lacs de différentes formes et tailles dans le paysage, pouvant s’étendre sur quelques kilomètres carrés à plusieurs centaines de kilomètres carrés. On estime aujourd’hui à environ 1,2 million, le nombre de ces lacs dans le milieu boréal québécois. Ces lacs recouvrent une superficie d’environ 90 000 km², ce qui correspond aux deux tiers de la superficie totale du réseau hydrographique boréal (Teodoru et al. 2009).
Les écosystèmes aquatiques représentent un environnement riche, productif et très diversifié. Les algues et les plantes aquatiques transforment l'énergie du soleil et le gaz carbonique (CO2), présent dans l'eau, en source d'énergie pouvant être assimilable par les animaux aquatiques. Ils font donc partie, du plus bas niveau de la chaîne trophique. Une très grande diversité d'algues benthiques, pélagiques et épiphytiques soutient les populations zooplanctoniques. Ces populations de zooplanctons sont à la base de la diète de plusieurs espèces de poissons. Souvent oubliées, les bactéries représentent, la majorité du temps, plus de la moitié de la biomasse vivante des écosystèmes aquatiques et servent à la fois au recyclage de la biomasse du carbone et des nutriments et au transfert d'énergie vers les réseaux trophiques supérieurs.
En fait, la biomasse totale diminue de plus en plus, au fur et à mesure que l'on monte vers les niveaux trophiques supérieurs de la chaîne alimentaire. Les organismes microscopiques tels que les bactéries, les protistes et les algues, même s'ils sont invisibles à l'œil nu, représentent la très grande partie de la biomasse carbonique, dans les lacs et rivières. La biomasse totale diminue exponentiellement, en passant aux échelons supérieurs de la chaîne alimentaire (zooplancton puis poissons). À chacun de ces échelons, les organismes respirent et libèrent, par le fait même, de grandes quantités de CO2 dans l'eau.
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